Il est dit que les marchands ne se pressent plus à ses ports, que les explorateurs n'y aventurent plus leurs navires, et que même les rois ont cessé de rêver de gloire. Les murmures des tavernes racontent que la terre elle-même est devenue stérile, que ses mines sont épuisées et que ses forêts verdoyantes ont été frappées d'une maladie inconnue, les transformant en bois mort.

Certains affirment que c'est une malédiction lancée par un Dieu lui-même, vexé de n'avoir pas été honoré. D'autres, plus pragmatiques, disent que les Kaldéens eux-mêmes se sont lassés et s'ennuient, affirmant que leurs terres sont à présent vides de tout intérêt et que le monde ne leur offre rien de nouveau ou d'excitant.

Peu importe la vérité, le fait est là : le continent Kaldéen est tombé dans l'oubli, un lieu dont on ne parle plus qu'à voix basse, comme un avertissement. Et pourtant, qui donc peut sonder les desseins du destin ? Car il se pourrait qu'un jour, la vie reprenne son cours sur cette terre délaissée, et que de nouveaux aventuriers soient attirés par ses charmes retrouvés.

Il se raconte chez les carottes qu'il n'y a bien qu'un seul âne bâté pour les suivre avec autant d'envi et de vanité , et ce depuis toujours.
Mot.

On raconte que le niveau intellectuel de ceux propageant certaines rumeurs est digne de celui d'un âne. Qu'on se le dise...

La Rumeur, c'est l’hôpital qui se fout de la charité.
Meurs donc de ton propre poison dont tu te nourris, Rumeur.

La rumeur est telle l'auberge d'Al Razzim, on y déguste ce que l'on apporte. Celui qui pleure qu'il n'a que du pain rassis à se mettre sous la dent veillera à remplir son panier la prochaine fois.