LES RUMEURS

On raconte que le Peuple est à nouveau mort de rire :
- Rulrik se tripote, et il gigote, c'est pourquoi il ne sait pas tenir l'épée.
- Plus auto-nombriliste, tu meurs ! Meurs !
- On veut les noms de ce "conclave" de soi-disant "érudits".
- C'est la hachouma à lui tout seul, ce khmalt ! Du vide en barres.
- On ne devient une Légende que parce que ses contemporains l'écrivent. Sinon c'est un roman, voire un nanard. Ce que c'est.
- Un jour, une machine mélangera les mots toute seule pour en faire des phrases dénuées de sens.
- ...

On raconte que Rulrik aurait ete élu par un conclave d'erudits en tant que seigneur du siècle. Jamais personne n'a autant fait parlé de lui de son vivant. Meme apres sa mort, tel un artiste, son œuvre a encore plus pris de la valeur.

Sa grande popularité n'est pas venu sans contreparties : ses quelques détracteurs compensent leur faible nombre par leur acharnement et leur fanatisme. Nombres de fausses rumeurs circuleraient a son sujet. Mais personne n'est dupe, tout le monde les reconnaît de part leur faible niveau littéraire.

On raconte qu'un barde aurait été pris de folie en Erylyn.
Alors qu'on lui demandait les récentes nouvelles de Kald, un démon aurait pris possession de son corps tout entier. Les pieds du malheureux se seraient retrouvés derrière ses oreilles, ses yeux seraient devenus tout blancs et, tout en marchant avec les mains, il aurait dit des choses que personne n'a compris.
Un prêtre aurait alors tendu un médaillon de Saint Rulrik devant le pauvre homme ce qui aurait eu pour effet de le faire vomir jusqu'à ce que mort s'en suive.

Non, désolé, il n'y a pas et n'y a jamais eu de saint(e) dans fiefs. Rulrik n'a rien fait d'important, vraiment rien, vos jérémiades pseudo-romanesques ne servent à rien (juste des inventions de votre part)...
En fait vous mentez en permanence et le souci c'est de tenter de nous mentir à nous.
Pour faire dans le récent, vous pouvez raconter vos fadaises à qui vous voulez mais pas à nous. Il est nécessaire de vous en rappeler à chaque fois que vous vous adressez à nous.
RoF

Il se raconte que même si fumer le crottin de son âne peut détendre, il est fortement déconseillé de manger celui d'éléphant.
Il semblerait que l'on reste bloqué ad vitam à s'auto-proclamer saint (glinglin/dédé/bouffon/troll/buveur d'encre ...).

On raconte que le saint Rulrik avait de son temps soigné de nombreux malades par un simple contact avec eux. A chaque fois que son imposante armée se déplaçait, il était suivi par de nombreuses personnes souhaitant pouvoir bénéficier ne serait-ce que quelques secondes du temps de ce saint.
Il se dit également que le saint Rulrik aurait reussi à unifier une force impressionnante car a sa maîtrise de l'éloquence, son sens de la diplomatie ainsi que de sa vision de Kald. Ses apôtres, encore vivants aujourd'hui témoignent régulièrement des bienfaits que le szint Rulrik a apporté au continent.

Il se dit que chaque fois qu'ils traversent la jungle de Lopaka où défuncta Saint Rulrik, les Tchalanais ne manquent pas d'honorer la mémoire du saint homme. Ils pissoient joyeusement sur sa tombe et déposent leurs fèces en offrande.

De mémoire d'homme, Les pissenlits n'ont jamais été aussi abondants.

Le martyr de Saint Rulrik

De mauvaises langues ont répandu la rumeur que le Roi Rulrik s'était pitoyablement donné la mort en Tchalan acculé dans l'ennui et craignant d'être supplicié par les cannibales qui, comme chacun sait, vous en...voient dans l'autre monde.
Or il appert que la vérité est toute autre. Saint Rulrik ainsi que deux de ses compagnons furent capturés par une tribu de féroces anthropophages. Amenés devant le chef, celui-ci leur parla en ces termes : « Nous allons vous bouffer, mais auparavant on va vous engraisser. Quand vous serez à point on vous apprêtera. Vous serez roulés dans les herbes de province, thym, bouquet garni, patchouli, ail, oignons et un épi de maïs dans le schtroumf, ensuite on vous fera faisander, sauf le vieux (il désigna Saint Rulrik) qui schlingue déjà suffisamment, puis on vous dépècera, on vous embrochera, on vous fera rôtir et miam, miam et avec votre peau on fera un canoë ! Mais avant de vous dépecer vous aurez droit d'exprimer un dernier voeu .»
Les jours passèrent. Saint Rulrik et ses compagnons étaient chaque jour nourris avec prodigalité, mais cependant tour à tour acculés dans l'ennui, ils se lamentaient sauf Saint Rulrik qui dans son immense abnégation, implorait le ciel de prolonger son martyr et attendait la nuit avec impatience...
Un premier compagnon ayant atteint le poids requis, sa viande étant persillée comme il sied, il fut envoyé au saloir et avant d'être dépecé, il exprima son voeu. «voir la merveille du monde, le palais de Txaleco ». Il visita à loisir le dit palais, puis fut dépecé, embroché, rôti et mangé. Avec sa peau les cannibales firent un canoë.
Saint Rulrik gagnait si peu d'embonpoint que son camarade survivant fut désigné avant lui. Son voeu, «voir la merveille du monde, la danse des vahinés de Tchacalan » fut exaucé. Il fut dépecé, embroché, rôti et mangé. Avec sa peau les cannibales firent un canoë.

Saint Rulrik ne faisait guère de gras, mais par suite d'un nouvel arrivage de prisonnier, le chef décida qu'il serait servi en qualité d'os à moelle en garniture du prochain pot au feu. Le jour venu, le chef lui demanda d'exprimer son dernier voeu. Saint Rulrik demanda un couteau. Interloqué le chef accéda cependant à sa demande. D'aucuns jurent que le ciel s'obscurcit et que le tonnerre gronda tandis qu'une lueur surnaturelle entourait la tête du condamné. Celui-ci brandit brusquement le couteau vers le ciel puis avec une vigueur étonnante pour ce corps décharné il se plongea à multiples reprises la lame dans la bedaine en hurlant : «  Voilà pour ton canoë !!! » et il expira.
Bras et jambes furent débitées pour le pot au feu. Avec la peau on fit des mocassins et une bouée.
Le crâne avait été réservé pour extraire la cervelle destinée aux vol-au- vent du souper mais les indigènes furent frappés de stupeur, constatant qu'icelui était vide... .

Il se dit que las de voir tous ses courriers lui revenir le roi Viknar s'en est allé se plaindre au guichet de la malle-poste.
Manant, toutes nos missives s'en retournent chez nous ! Ce jour d'hui nous avons encore reçu celles envoyées naguère aux gueux sans honneur de l'est !
Mais sire nous sommes dans l'est.
Que nous chantes-tu là pitoyable coquin. Tes parents son consanguins !?
C'est très simple votre splendeur, dans le mot « ouest » , « est » est à droite et donc l'ouest de l'autre côté, à gauche si vous mettez le nord en haut... Il y a aussi blair...
Tais-toi  vilaine ! (il le soufflette) Que penses-tu de cette droite ?
Euh... Ca c'est la main gauche... Pour distinguer gauche et droite, il suffit de regarder ses pieds. Le pied gauche a le gros orteil à droite et le pied droit a le gros ort...
Silence sac à foutre ! Nous ne sommes pas ici pour des cours d'anatolie ! Nous voulons que nos missives soient délivrées à l'adresse indiquée.
Votre Grâce a bien rempli les cases prévues à cet effet avec les adresses du destinataire et de l'expéditeur ?
Juge par toi-même pauvre sot. (il brandit le courrier sous le nez du guichetier)
Voyons cela... Destinataire : Viknar le gaillard roi de Nizawa, vassal de Patch le preux... Oh oh...
Alors misérable poux ! Nous attendons tes excuses...
j.e vois ce qui cloche votre Grandeur. Ca ne se reproduira plus.
Nous y comptons stupide manant... (il remonte sur son cheval)
(S'adressant à son écuyer)
Où à tu mis la bride vil étron ?
Sire, vous êtes assis à l'envers, la bride est de l'autre côté...

On raconte que Viknar a encore fait les poubelles le mois passé. La prochaine fois on espère qu'il trouvera un dictionnaire pour comprendre le sens des mots qu'il emploie. Ca lui évitera peut-être de passer pour ce qu'il est...

...Un nain culte !